Le SAKIFO Musik Festival a muté cette année sur Saint-Pierre. C’est pour certaines personnes l’occasion de découvrir des artistes qui nous viennent de l’extérieur de l’île. Mon coup de cœur de ce Sakifo c’est « The Do » que je viens tout juste de découvrir. En fait, j’ai découvert le groupe hier sur le plateau d’Antenne Réunion.
Belle prestation de Bernard Joron (leader du groupe Ousanousava), en direct, avec la chanson que les téléspectateurs réunionnais commencent à connaitre par cœur. C’est vraiment une belle chanson, le genre de chanson qui ne finira pas en tube d’une saison mais qu’on continuera à chanter dans les années à venir. Comme le groupe Ousanousava nous a déjà habitué avec « grand mère », « zamal » …
Cette année la Chaîne privée se retrouve juste à côté de la Mairie de Saint-Pierre. Le moins que l’on puisse dire c’est que ça change de l’endroit où ils étaient lors des derniers Sakifo à Saint-Leu. Là où on avait droit à un Journal Télévisé avec vue sur la mer. Pour ce Sakifo 2008 on assiste à un JT avec vue sur les murs de la Mairie Saint-Pierroise avec la peinture qui s’effrite.
Sur place c’est vrai que je n’y ai pas prêté attention alors qu’à la télévision j’aime bien regarder l’arrière plan. Je m’attarde sur les détails. Il est dommage que le plateau ne se trouve pas sur le front de mer de Saint-Pierre. Le cadre aurait été surement plus agréable.
En outre, ça ne doit pas être chose facile pour les présentateurs du JT de se retrouver à présenter les informations à l’extérieur. Ce ne sont plus les mêmes repères. Le vent s’invite à la partie ( Yolande Calichiama doit maintenir ses documents mais aussi retenir ses cheveux). Sans oublier que le micro n’est pas fixe. Mais ça reste un beau changement de décors.
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Ah ! Le Sakifo ! Il y aurait tant à dire. Et à redire. Peut-être même à médire ! Je ne voudrais pas entrer dans une polémique et faire ainsi le jeu des politiciens décideurs et de leurs homologues soumis, mais tout de même ! Cette année, tout comme l’année dernière, j’ai voulu vivre le festival intensément, de l’intérieur. Mes billets de concerts en poche, je me rends donc à casabona où j’avais réservé ma place de camping. 20 euro pour quatre nuits. Oui, vous ne le saviez pas ? Le camping était à casabona ! Autant dire à perpette-les-olivettes. Première déception, donc, l’éloignement. Mais bon, pas grâve, on va s’y faire ! A l’entrée du camping, un responsable charmant. Très jeune, agréable à regarder (ce qui ne gache rien !), m’explique que je ne pourrai franchir le portail sans présenter mon pass plus une pièce d’identité. Je fais la connaissance des gardiens et de leurs chiens. Charmants, là aussi. Non, vraiment, charmants. Et je me dis, ça commence bien ! Et puis je vois le camping !!! En réalité, un terrain de rygby, sans un seul coin ombragé. Pas un seul !!! Le terrain de rugby, donc, est entouré d’une clôture fermée par un portail. Portail qu’il faut franchir pour aller aux douches et aux toilettes, puisque ces dernières se trouvent… à l’extérieur du camping !!! Douches sans eau chaude, bien sûr, douches de rugbymen, quoi, mais aussi toilettes sans verrou aux portes ! Là, je me dis « oups ! ». Deuxième oups quand j’apprends que la navette pour aller aux scènes est payante ! Et un oups supplémentaire à la lecture du règlement intérieur du camping : l’alcool est purement INTERDIT !!! Interdire l’alcool sur un camping ? Je n’y crois guère ! Je décide donc, dès le premier soir, d’éprouver la chose : je m’installe devant ma tente et je décapsule une petite bière. Le responsable arrive en courant et me demande de bien vouloir la jeter !!!! Oui, carrément ! Premier soir : premier concert. Un moment fabuleux devant tiken jah, du gros niveau, rien à dire de plus. Heu… presque rien à dire de plus ! Ben oui, il ne faut pas oublier que la scène est sur le front de mer et que le camping est à je-ne-sais combien de kilomètres de là ! Ce soir-là, sous ma tente, j’appelle un ami pour lui raconter le concert, et là, ma voisine de tente me hurle « ta gueule ! y en a qui essaient de dormir !!! » Oui, sur le camping !!! Là dessus je lui réponds qu’on est en camping, au festival, et que si elle voulait dormir, il y a des hôtels pour ça. Dès le premier soir, donc, j’ai commencé à regretter le sakidor de saint-leu. Là-bas, c’était un festival, un vrai. Tout le monde vivait au rythme du sakifo. De retour au camping, on refaisait notre sakifo, les campeurs étaient musiciens, ou du moins mélomanes. Il y avait plusieurs centaines de campeurs, et au bout des cinq jours, on se connaissait tous, on mangeait ensemble, on dormait au même moment, on vivait le festival, au rythme même du festival. A saint-pierre, ceux qui allaient aux concerts avaient intérêt à rentrer sur la pointe des pieds, sans faire de brui, pour ne pas géner ceux qui étaient là pour se reposer. Le matin, impossible de se parler normalement jusqu’à 09h00, il y avait toujours un campeur qui hurlait qu’il dormait, lui. Le camping du sakifo, à saint-pierre, vous l’aurez compris, m’a fortement déçue. L’année prochaine, si c’est toujours à saint-pierre, fini le camping ! On ne m’aura plus ! De toute façon, le sakifo à saint-pierre, c’est comme un costume fait sur mesure pour quelqu’un d’autre. Le sakifo a été fait à saint-leu, pour saint-leu. Sans retouche ni ourlet, on l’a pris, comme ça, brut de pomme et on l’a exporté à saint-pierre. Il y a des erreurs qui sont peut-être à mettre sur le compte du manque d’expérience. Après tout, c’était une première, le sakifo à saint-pierre, mais tout de même ! Mettre le camping à plusieurs kilomètres de la moindre scène et faire payer la navette, tout de même !
Un grand coup de chapeau par contre à tous les vigiles qui ont bossé sur le festival ! Autant sur le camping qu’en ville, partout, je n’ai rencontré que des gens sympas, qui faisaient leur boulot correctement et de façon agréable.
Le riz chofé du dernier jour a été à la hauteur de sa réputation ! Très bon souvenir, tant au niveau gustatif que scénique ! Un ziskakan là aussi à la hauteur de sa réputation et de mes fantasmes personnels !
Ah oui !!! J’allais oublier !!! à saint-leu, il n’y avait pas tous ces flics !!! à saint-pierre, à chaque carrefour, à chaque coin de rue, une paire de flics au moins ! Bon, bien-sûr qu’on se sent en sécurité, mais trop c’est trop.
A revoir, donc, messieurs les décideurs ! Si vous continuez sur cette lancée, votre sakifo ne sera plus mien. Infrastructures à revoir sur toute la ligne ! Par contre, les plateaux, rien à dire !